Cinquième dimanche de Carême

 Les mots que tu nous dis sans cesse nous appellent.

Mais qui es-tu, Jésus, pour nous parler ainsi ?

Sont-ils Bonne Nouvelle qui changera nos vies ?

Es-tu celui qui vient pour libérer nos vies ?

Telle est la question que nous posons à Jésus en ce 5eme dimanche de Carême. Qui es-Tu Jésus pour nous parler ainsi ? En fait, nous aimerions bien te parler, t’écouter, te voir, ce serait tellement plus facile surtout quand Tu nous dit : ‘’L’heure est venue où le Fils de l’homme va être glorifié’’. Quelle joie ! quelle chance ! nous allons Te contempler dans Ta Toute Puissance, le Christ glorifié qui se révèle enfin à nous. 

Mais Tu continues en parlant de la mort : ‘’Si le grain de blé ne tombe en terre, il reste seul ; s’il meurt, il porte beaucoup de fruits’’. Et Te voici qui soupire : ‘’Maintenant, mon âme est troublée. Et que dire ? Père, sauve-moi de cette heure ?’’. Quel Dieu es-Tu donc qui accepte de mourir d’une mort infamante ? Quel Dieu es-tu donc qui nous invite à passer au creuset de la souffrance et de la mort pour être sauvés ? Quel Dieu es-Tu donc que nous devons accepter de croire que de la mort fleurit la vie, de la mort surgit la justice, de la mort apparait la solidarité ? 

Pourtant, qu’elle est belle cette image du grain jeté en terre qui meurt pour donner la vie ! comme elle nous parle, alors qu’il y a tant de violence, tant de guerres, tant de massacres dans notre monde aujourd’hui. Mais nous sommes aussi témoins qu’en Ton nom, des hommes et des femmes sèment des germes de paix, ont des gestes de solidarité, des œuvres qui relèvent les hommes dans leur dignité. Ils sont les porteurs de ton message et de la force de Ton amour et nous avons besoin de ces signes de solidarité et de partage qui témoignent que la vie resurgit là où la mort est passée. Tu nous enseigne la fécondité de l’amour qui se cache dans des petits gestes du quotidien, dans le silence et dans la discrétion de nos quotidiens les plus banals. 

Si le grain de blé ne meurt, il ne produit pas de vie alors que la jeune pousse invisible annonce la moisson dans la lumière de l’été. Jésus à la Croix, Tu sembles avoir tout perdu et Tu as tout donné. A Ta suite, nous sommes aussi appelés à tout donner, il faut accepter d’être cette terre labourée, offertes aux intempéries de la vie, où est semé le bon grain, pour devenir féconde et porter du fruit.  « Quand je serai élevé de terre, j’attirerai tout à moi ».  Oui, Seigneur, nous croyons que Ton amour est une puissance transformante pour qui accepte de s’y livrer.

Amis de la Sagesse, permettons-nous au Christ de nous entraimer dans ce mouvement d’amour qui nous libère de nos conditionnements matériels ? Sommes-nous les témoins de ce Christ Sagesse qui a tout donne par amour ? Acceptions-nous de mourir à nous même pour que la Parole de Dieu féconde nos vies ? Pendant ce Carême, nous avons essayé de prendre le chemin de la conversion de nos cœurs et de nos vies. Que cette Parole d’aujourd’hui, nous engage à sortir des ornières du péché, à devenir solidaires et aimant à Sa manière pour que le grain de blé porte beaucoup de fruit et que notre monde deviennent un beau champ de blé à moissonner.