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Étape 2

Étape II : Vers la Sagesse avec Louis-Marie et Marie-Louise

-       Objectif général : Découvrir la spiritualité « Sagesse » de Louis-Marie Grignion de Montfort et de Marie-Louise de Jésus
Développer une manière d’être, de penser et d’agir dans la lignée du charisme des fondateurs


Rencontre
Objectif
Contenu

Rencontre 1

Vie et expérience spirituelle du P. de Montfort


Découvrir les éléments marquants de l’histoire humaine et spirituelle de Louis-Marie et ce qui a motivé ses choix.

- Parcourir ensemble l’histoire du Père de Montfort à partir d’une grille pour en retenir les éléments marquants.
- Prière à partir d’un texte d’Evangile qui évoque la manière dont le P. de Montfort a marché sur les traces de Jésus
- « Pour aller plus loin » : retenir un élément de cette première découverte.



Rencontre 2

Vie et expérience spirituelle de Marie-Louise Trichet


Découvrir les éléments marquants de l’histoire humaine et spirituelle de Marie-Louise et ce qui a motivé ses choix.

- Parcourir ensemble l’histoire de Marie-Louise de Jésus à partir d’une grille pour en retenir les éléments marquants.
- Prière à partir de l’Evangile de Luc (1, 39-45) : une rencontre avec Dieu à travers nos rencontres humaines.
- « Pour aller plus loin » : revenir sur un évènement de la vie de Louis-Marie ou Marie-Louise qui parle particulièrement de leur consécration au Seigneur.
Rencontre 3

Leur vie spirituelle : deux vies consacrées à la Sagesse par les mains de Marie.



Découvrir qui est la Sagesse pour Louis-Marie et Marie-Louise et quel secret Montfort propose pour la trouver.

- « Remue-méninges » autour du mot consécration
- Partage des évènements choisis par chacun et qui parlent de leur consécration au Seigneur.
- Découvrir le secret de Montfort : « A Jésus par Marie »
- Prière mariale
- « Pour aller plus loin » : « Ouvrez à Jésus-Christ » et « Si j’étais étoffe, je me donnerais aux pauvres »

Rencontre 4

Deux vies missionnaires dévorées d’amour pour les pauvres



Découvrir Louis-Marie et Marie-Louise dans leur amour pour les pauvres et dans leur service des plus démunis 
Faire connaissance avec le 3èmeélément de l’identité des Ami(e)s de la Sagesse

- Partage autour des 2 phrases à découvrir dans le « Pour aller plus loin »
- Repérer les caractéristiques de leur relation aux pauvres.
- Faire connaissance avec le 3èmeélément de l’identité des Ami(e)s de la Sagesse.
- Prière : méditer sur la place des pauvres dans la Bible
- « Pour aller plus loin » : apporter une représentation de la Croix.

Rencontre 5

Au cœur de la spiritualité de Louis-Marie et Marie-Louise : la Croix.


Découvrir  la Croix de la Sagesse au cœur  de l’expérience mystique de Louis-Marie et de Marie-Louise comme signe de l’Amour suprême 
- Partage autour des représentations de la Croix apportées.
- Sens de la Croix dans l’histoire de l’Eglise.
- Partage sur nos expériences personnelles de Croix et de passage vers la Pâque
- Prière méditative sur la Croix.
- « Pour aller plus loin » : préparer le bilan. 

Rencontre 6     Bilan

Bilan de l’étape II


Faire le bilan de l’étape.
Discerner comment l’expérience spirituelle de Montfort et Marie-Louise me rejoignent et me parlent de ma propre expérience spirituelle


- Partage à partir de la grille de relecture
- Prière d’action de grâce à partir de Prov 8 et/ou ASE 66





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PARCOURS DE BASE AMI(E)S DE LASAGESSE

ETAPE 2 Vers la Sagesse avec Louis-Marie et Marie-Louise


  1. OBJECTIFS DE L’ETAPE : 

-       Découvrir la spiritualité « Sagesse » de Louis-Marie Grignion de Montfort et de Marie-Louise de Jésus
-       Développer une manière d’être, de penser et d’agir dans la lignée du charisme des fondateurs



  1. POINTS D’ATTENTION :

Il est très important de faire un lien constant entre Louis-Marie et Marie-Louise car c’est de leur rencontre et de leur amitié spirituelle que l’histoire de la famille Montfortaine est née. Nous regarderons l’un et l’autre ensemble et comment ils ont communié à la même inspiration évangélique : deux vies consacrées à la Sagesse par Marie, deux vies missionnaires dévorées d’amour pour les pauvres, deux vies marquées par l’expérience de la croix.

Pour cela, on peut utiliser comme point d’appui le livre « Aux carrefours de la Sagesse » de Monique Chavanne (mais ne pas utiliser ce livre comme support biographique). 
























PARCOURS SAGESSE DE BASE

ETAPE 2              Vers la Sagesse avec Louis-Marie et Marie-Louise

RENCONTRE      1

  1. TITRE DE LA RENCONTRE : 
Vie et expérience spirituelle du P. de Montfort 

2.   OBJECTIFS DE LA RENCONTRE : 
                        Découvrir les éléments marquants de l’histoire humaine et spirituelle de                          Louis- Marie et ce qui a motivé ses choix.

3.   DURÉE DE LA RENCONTRE : 2 h

4.   MATÉRIEL REQUIS : 

5.   DÉROULEMENT DE LA RENCONTRE :


1e  Mise en route de la rencontre
Dialogue avec le groupe : y-a-t-il des Ami(e)s qui connaissent un peu la vie de Louis-Marie ? si oui, qu’est-ce qu’ils peuvent en dire ?

2e  Thème de la rencontre : Vie et expérience spirituelle du P. de Montfort

A partir de la grille en annexe, permettre aux Ami(e)s de découvrir les grandes étapes de la vie de Louis-Marie. 
Cette grille peut être entièrement complétée : elle sera alors lue et commentée avec les Ami(e)s.
Elle peut être « à trous » pour des groupes plus à même de compléter la grille par une recherche personnelle pendant la séance. 
Insister sur la connaissance du contexte et le lien entre la manière d’être de Louis-Marie dans ce contexte et son expérience spirituelle.

3e Temps d’intériorité : prière, réflexion
Jésus-Christ est la seule référence de Montfort. Jean-Baptiste Blain, son ancien condisciple de Rennes, devenu chanoine de Rouen, reproche à Montfort ce qu’il appelle « ses excentricités ». « A quoi, pour toute réponse, il me montra son Nouveau Testament et me demanda si je trouvais à redire à ce que Jésus a pratiqué et enseigné et si j’avais à lui montrer une vie plus semblable à la sienne et à celle des Apôtres qu’une vie pauvre, mortifiée et fondée sur la Providence… et que pour ce qui le regardait, il n’avait point d’autre parti à prendre que celui de l’évangile et marcher sur les traces de Jésus-Christ et de ses disciples. »
Comme Montfort nous y invite, contemplons à travers une scène de l’évangile la manière dont Jésus s’est situé dans son contexte : à la fois d’une manière libre et originale tout en restant fidèle à la tradition.
-        Repas avec les pêcheurs : Matthieu 9, 9-13 / Marc 2, 13-17 / Luc 5, 27-32 
ou
-        Guérison d’un lépreux : dans un contexte où les lépreux sont exclus de la société civile et où les approcher et les toucher rend impur : Luc 5, 12-16 / Marc 1, 40-45
ou
-        L’itinérance de Jésus qui appelle et va vers les foules : Marc 6, 6-13 / Luc 9, 1-6

4e  Temps d’intégration : « Pour aller plus loin »
Inviter les Ami(e)s qui le souhaiteraient à lire une biographie de Montfort.
Qu’est-ce que j’ai envie de retenir de cette première découverte du personnage de Louis-Marie? 



ÉTAPE 2         Rencontre 1                                                                                   annexe 1

Les éléments marquants de la vie de Louis-Marie

Etape
Contexte
Sa manière d’être
Ce que cela dit de son expérience spirituelle
Enfance et adolescence de Louis-Marie
1673 - 1691

-    milieu bourgeois
-    Son père Jean-Baptiste est fier d’être avocat à 24 ans. Il épouse Jeanne Robert, demoiselle des Chesnais, fille d’un échevin de Rennes. Son père est d’un caractère vif qui se plait aux affrontements. Sa mère est plus effacée. Il y aura 18 naissances en 20 ans, Louis étant l’ainé après la mort d’un 1er fils. 
-    sous Louis XIV grande pauvreté des classes populaires
-    études à Rennes
-   Peu après son baptême, suivant la coutume dans les familles bourgeoises, il fut mis en nourrice chez la « Mère André » à la ferme qui appartenait à ses parents. Il vit donc ses premières années dans une demeure simple et rustique en compagnie des paysans. 
-   Élève appliqué et doué, il reste attentif à ses condisciples. Alors que certains se moquaient d’un élève dont l’habit était usé, Louis va quêter auprès des autres étudiants et du drapier pour lui fournir de quoi se vêtir. 
-   Au collège, il participe à une confrérie mariale et visite les pauvres à l’hôpital
-   Multiples initiatives qui témoignent de ses préférences pour les pauvres et de son désir d’action
-   Dévotion à Marie : il allait souvent prier Notre Dame des Miracles à l’église St Sauveur, ou Notre Dame de Bonne-Nouvelle chez les Dominicains ou encore Notre Dame de la paix chez les Carmes. N’est-ce pas cette prière qui lui donnait confiance, qui le rendait plus attentif, plus disponible, plus audacieux pour servir Dieu et les hommes?
Choix du sacerdoce - Pont de Cesson
1692
-    départ vers Paris avec ce que sa famille peut lui donner – rupture avec sa famille

-   Il laisse tout (cheval, argent, habits) pour aller à la providence pour « vivre pauvrement et mendier son pain ». Dans cette attitude se dévoilent chez lui son côté radical voir excessif et un certain goût du risque

-   Il n’a plus rien qui « l’embarrasse » : la Providence prendra soin de lui. 
-   Son rejet des conventions sociales, son non-conformisme dans lesquels il expérimente une certaine forme de liberté évangélique, « la nécessité de sortir de sa famille pour servir Dieu en liberté ». 
Séminariste à Paris
1692 - 1700
-    Il arrive à Paris où Mlle de Montigny avait accepté de prendre en charge sa formation au séminaire.
-    Les prix montent et Mlle de Montigny doit renoncer à payer les études du séminariste. 
-    Suite à la situation économique qui se dégrade, Louis-Marie passe d’une première maison pour étudiants peu fortunés à une maison pour pauvres étudiants.

-   Pour faire face à sa pension, on lui propose une charge rémunérée qu’il accepte : veiller les défunts 3 à 4 fois par semaine. Il doit apprendre aussi à demander l’aumône pour subsister et aider d’autres pauvres.
-   Il use sur lui-même de la pénitence qui ajoutée à de difficiles conditions de vie, le mène jusqu’à l’hôpital. 
-   Une nouvelle bienfaitrice lui offre alors la pension pour accéder au séminaire de St Sulpice pour séminaristes de condition modeste.  
-   Il vit lui-même la condition des pauvres de l’époque et se soucie de partager avec plus pauvres que lui.
-   Seul et incompris de son entourage (rejets et humiliations : il est jugé par ses condisciples original et excentrique), il se tourne vers DIEU SEUL / confiance en la Providence
-   Sa dévotion mariale se précise. 
Son ordination et les premières années
1700 - 1701
-
-   En préparation de son ordination et selon la coutume, il est désigné avec un autre séminariste pour aller en pèlerinage à Notre Dame de Chartres au nom de ses condisciples. 
-   Il célèbre « comme un ange à l’autel ».
-    Il se voit missionnaire dans les campagnes : il refuse une proposition de travail stable et bien encadré au séminaire
-    Il part pour Nantes mais la communauté où il est s’oppose à ses élans missionnaires
-   Au seuil d’une vie active, il est tiraillé entre son attirance pour un apostolat des pauvres et des campagnes et son désir d’une vie retirée et cachée. 
-   Il réfléchit et cherche le chemin pour servir et vivre l’union avec Dieu.

L’hôpital de Poitiers
1701 - 1703
-   Les hôpitaux généraux sont des lieux où sont enfermés les pauvres, les malades…
-    Priant à la Chapelle de Poitiers, il est vêtu comme un misérable et les pauvres de l’hôpital le retiennent comme l’aumônier qu’ils choisissent.
-   Il fonde une petite communauté de femmes invalides et estropiées choisies parmi les pauvres de l’hôpital. Il va nommer cette communauté « La Sagesse ». 
-   Il prêche dans des paroisses de la ville. Marie-Louise Trichet entendant parler de lui, vient se confesser. Début d’un long cheminement pour celle qui sera la 1ère fille de la Sagesse. Il lui propose d’entrer à l’hôpital pour servir les pauvres.
-    Montfort se trouve en butte à une société conventionnelle, aux critiques des administrateurs de l’hôpital et même aux accusations. Il doit quitter Poitiers.
-    Aumônier de l’hôpital, pauvre avec les pauvres, il vit comme eux. Il va s’y contenter de la nourriture des pauvres sans aucun revenu fixe, dormant dans la chambre la plus misérable, quêtant en ville pour les pauvres de l’hôpital.
-   Il prend l’évangile au pied de la lettre et organise la vie de l’hôpital en y dénonçant le laxisme de l’administration et les injustices.
-   Vis-à-vis des pauvres, il vise à la conversion des cœurs et dénoncent fermement mais avec douceur (douceur conquise sur un caractère farouche) les débordements et libertinage. 
Paris
1703
En mai 1703, il écrit à Marie-Louise : « Je suis à l’hôpital général avec cinq mille pauvres pour les faire vivre à Dieu et pour mourir à moi-même. »
-    Arrivé à Paris, il se rend d’abord à l’hôpital de la Salpêtrière mais son zèle et son amour des pauvres l’opposent à nouveau à l’administration.
-    Sans abri, il échoue misérablement sous un escalier de la rue du pot de Fer où il vivra plusieurs mois. 
-   Il est à nouveau rejeté y compris par ses anciens maîtres, les sulpiciens. Il se trouve délaissé de tous, rue du Pot de Fer. Profonde épreuve d’un désaveu si grand où il expérimente « Dieu Seul ».
-   Il y écrit son Traité de « L’Amour de la Sagesse Éternelle »… réponse à la crise qu’il traverse et moyen de comprendre l’épreuve et de la dépasser dans l’amour et la contemplation.
Rome
1706
-  Il est rappelé à Poitiers par les pauvres de l’hôpital. Mais une nouvelle fois, il se trouve en butte aux gens en place. Obligé de quitter l’hôpital, il va exercer quelques temps son zèle apostolique dans les faubourgs de Poitiers d’où il est aussi « expédié ».
-  En France, on voyait se développer des tendances gallicanes qui prétendaient favoriser une certaine indépendance à l’égard du Saint-Siège. De plus, le jansénisme restait influent dans un certain nombre de diocèses.
-   Devant tant de contradictions, il dit à son confesseur son intention d’aller en pèlerinage à Rome et de soumettre les choix qu’il a à faire au pape lui-même. 
-   Voyage d’un millier de kilomètres qu’il va faire à pied accompagné d’un étudiant espagnol.
-   Il se confie à la prière des habitants des paroisses de Poitiers où il a travaillé comme missionnaire.

-   Il est reçu en audience privée par le Pape le 6 juin 1706 : confiance et disponibilité de ce prêtre prêt à tout pour le Royaume de Dieu.
-   Le Pape Clément XI le nomme Missionnaire Apostolique en France : véritable mission que Montfort reçoit comme des mains mêmes du Christ. Cet entretien va l’orienter résolument vers l’apostolat en France et le libérer de ses incertitudes sur la direction à donner à ses efforts. 
-   Invitation à l’obéissance aux évêques.

Retour de Rome
1706 - 1708
-  Il est à nouveau rejeté du diocèse de Poitiers. Il part alors vers le Mont St Michel pour rejoindre finalement à Dinan le Père Leudeger, missionnaire diocésain. 
-   C’est à Dinan qu’un soir, chargé d’un pauvre couvert d’ulcères rencontré dans la rue, il frappe à la porte des missionnaires en criant : « Ouvrez à Jésus-Christ! »
-   A la fin de cette période, il commence à organiser ses missions de façon autonome après s’être mis à l’école de ce prêtre.
-   Il est impatient de se mettre au travail et de trouver les évêques qui voudront bien l’accueillir dans cette mission reçue du Pape. 
-   Il est confirmé dans son désir d’un apostolat sous la forme de prédications populaires.
-   Il a le don de toucher les cœurs.
Missions autour de Nantes
1708 - 1710
-  A l’été 1708, il commence une série de prédications dans le diocèse de Nantes.
-   Deux années pleines de travail et d’énorme influence dans la ville de Nantes.
-   En 1709, il arrive dans la plaine dite « Lande de la Madeleine » où il prêche une mission pour la paroisse de Pontchâteau. Il concluait chaque mission en érigeant un calvaire. Lui est venue au cœur une idée qui lui semble merveilleuse : construire un calvaire grandeur nature avec toutes les statues et les 3 croix à la fin du parcours, tout ceci pour représenter le chemin de croix. Pendant près d’un an, il va diriger toutes les bonnes volontés qui vont se présenter pour ériger ce calvaire monumental : Ne s’est-il pas laissé entraîner par son goût de la démesure?  
-   En septembre 1710, tout est prêt pour l’inauguration et la bénédiction. Il ne manque que l’autorisation de l’évêque qui a été assurée. Mais la veille du jour prévue arrive l’interdiction de bénir le Calvaire. Montfort se précipite à Nantes où l’évêque le reçoit pour lui expliquer le veto arrivé de Paris et la demande de démolition du Calvaire. 
-   Patience et soumission à la Providence. 
-   Il sort transformé de cette épreuve. Ce n’est plus l’homme qui semble se délecter dans les contradictions mais le disciple du Christ qui assume, de façon plus pondérée et plus sereine, sa part continuelle de difficultés. 
Missions dans les diocèses de Luçon et La Rochelle
1711 - 1716
-   Une invitation lui arrive d’une paroisse du diocèse de Luçon : La Garnache. 
-   Luçon et La Rochelle sont 2 diocèses dirigés par de très bons évêques mais considérés comme rebelles à Paris parce qu’ils s’opposent à la politique du Cardinal de Noailles, trop proche des Jansénistes

-   Durant les 5 dernières années de son existence, il œuvre dans les diocèses de La Rochelle et Luçon dans une soumission aux évêques et en harmonie avec leurs orientations pastorales.
-   Élargissant ses horizons, il noue des relations avec plusieurs familles de la bourgeoisie, devenant l’homme de tout un peuple. 
-   Évangélisation populaire entre autre par la manière de faire chanter les cantiques qu’il a lui-même écrit sur des airs populaires, par la construction de calvaire à la fin des missions, par la récitation du Rosaire 

-   Abandon à la Providence : il continue à refuser les revenus assurés.
-   N’oubliant pas les deux Filles de la Sagesse qu’il avait laissé à Poitiers 7 ans plus tôt, il les fait venir à La Rochelle pour y ouvrir une petite école. Il va écrire la Règle de vie des Filles de la Sagesse, projet qu’il n’a pas abandonné en y intégrant les suggestions réalistes de Marie-Louise Trichet.
-   Profonde amitié spirituelle entre eux deux. 
-   Sa prédilection pour les pauvres est toujours là mais s’exprime dans des attitudes moins spectaculaires. 
-   C’est à La Rochelle en 1712 qu’il écrit son célèbre « Traité de la Vraie Dévotion à la Sainte Vierge ». 
St Laurent sur sèvre
1716
-   Il arrive épuisé pour prêcher la mission. Il va y jeter ses dernières forces. 

-   Il monte en chaire au prix d’un grand effort.
-   On vante sa bonté au confessionnal.
-   Atteint d’une pleurésie aigüe, sur son grabelât, il passe le flambeau au P. Mulot. 
-   Il meurt « entre Jésus et Marie » s’endormant dans la confiance et dans l’amour. 




























PARCOURS DE BASE AMI(E)S DE LASAGESSE

ETAPE 2              Vers la Sagesse avec Louis-Marie et Marie-Louise

RENCONTRE      2

  1. TITRE DE LA RENCONTRE : 
Vie et expérience spirituelle de Marie-Louise Trichet 
     
      2.   OBJECTIF DE LA RENCONTRE : 
Découvrir les éléments marquants de l’histoire humaine et spirituelle de Marie-   Louise et ce qui a motivé ses choix.

  1. DURÉE DE LA RENCONTRE : 2 h
  2. MATÉRIEL REQUIS : 
  3. DÉROULEMENT DE LA RENCONTRE :

1e  Mise en route de la rencontre
Même chose que pour la rencontre 1
Dialogue avec le groupe : y-a-t-il des Ami(e)s qui connaissent un peu la vie de Marie-Louise ? si oui, qu’est-ce qu’ils peuvent en dire ?

2e  Thème de la rencontre : Vie et expérience spirituelle de Marie-Louise. 

A partir de la grille en annexe, permettre aux Ami(e)s de découvrir les grandes étapes de la vie de Marie-Louise. 
Cette grille peut être entièrement complétée : elle sera alors lue et commentée avec les Ami(e)s.
Elle peut être « à trous » pour des groupes plus à même de compléter la grille par une recherche personnelle pendant la séance. 
Insister sur la connaissance du contexte et le lien entre la manière d’être de Marie-Louise dans ce contexte et son expérience spirituelle.

3e Temps d’intériorité : prière, réflexion
Méditer la rencontre de Marie et d’Élisabeth : Luc 1, 39-45
-        Rencontre bouleversante, ouverture de l’une et de l’autre et de l’une par l’autre à la présence aimante du Seigneur et découverte de la manière dont Dieu se rend présent à son peuple.
-        Rencontre bouleversante dans laquelle se passent des choses qui nous dépassent : au cœur de cette rencontre, l’Esprit met en route, met debout ou remet debout. 

4e  Temps d’intégration : « Pour aller plus loin »
A partir de ce que chacun a découvert de la vie de Louis-Marie et Marie-Louise, il choisit un événement de la vie de l’un ou l’autre qui explicite particulièrement pour lui combien leurs vies ont été consacrées au Seigneur. Relire l’évènement dans la biographie et noter les éléments les plus marquants. 


ÉTAPE 2         RENCONTRE 2                                                                            annexe 1

Les éléments marquants de la vie de Marie-Louise

Etape
Contexte
Sa manière d’être
Ce que cela dit de son expérience spirituelle
Enfance et adolescence de Marie-Louise
1684 - 1701


-    Famille de condition bourgeoise de Poitiers.
-    Son père Julien est procureur : homme doux, bon et honnête. Sa mère, Françoise Lecoq, est fille d’un maître teinturier, consul des marchands : femme énergique et solide. Ils auront 8 enfants. 
-    Ambiance de tendresse et de foi dans la famille.
-    A 7 ans, Marie-Louise va à l’école chez les Filles de Notre-Dame (éducation des filles).
-   Enfant calme, peu bruyante avec un air réfléchi qui surprend Mme Trichet. Réserve qu’elle semble avoir hérité de son père avec cette douceur et cette droiture ainsi qu’une piété profonde. 
-   L’amour des pauvres est à l’honneur dans la famille et Marie-Louise leur voue une tendresse particulière. 

-   Deuils d’un petit frère et d’une sœur. Marie-Louise commence à mener une vie intérieure intense s’exerçant à l’oraison mentale et à la pénitence. 
-   Maladie de sa sœur Jeanne. Elisabeth et Marie-Louise s’improvisent infirmières. 
-   Puis guérison de Jeanne à Notre Dame des Ardilliers : son amour et sa reconnaissance pour le Seigneur et sa mère ne font que grandir. 
Rencontre bouleversante, décisive avec le P. de Montfort :
1701
-   Les guerres et les dissensions ont appauvri les habitants de Poitiers, augmentant une misère qui est une caractéristique de ce siècle. 
-   Une des mesures est l’institution par édit royal de refuges pour accueillir ces malheureux. A l’hôpital général de Poitiers, un certain P. de Montfort est arrivé comme aumônier. 

-   Sur les recommandations de sa sœur Elisabeth, Marie-Louise le choisit pour confesseur.
-   Réprobation de sa mère : « tu deviendras folle comme lui! »
-   Elle va de plus en plus souvent à l’hôpital où Montfort lui confie quelques responsabilités. 

-   « Ce n’est pas votre sœur qui vous a dit de venir ici, c’est la Sainte Vierge qui vous envoie à moi. » Telle est la réponse du P. de Montfort quand elle se présente à lui. Pour Marie-Louise, c’est la réponse même de Dieu. 
-   Elle attend de Montfort qu’il la recommande pour entrer dans un couvent. Lors d’une absence du P. de Montfort, elle se présente chez les Chanoinesses de St Augustin à Châtellerault. Elle tombe malade et n’y reste pas. 
Entrée à l’hôpital général. 
1703
-    Marie-Louise est de plus en plus impatiente de se fixer. Un peu comme une boutade, Montfort lui dit : « Eh bien! Venez donc demeurer à l’hôpital! ».


-   Elle pense longuement à cette phrase qui trouve en elle un écho sérieux puis apporte sa réponse.
-   Elle est prête à demeurer avec les pauvres. Mais comme il n’y a plus de place comme gouvernante, elle se fait admettre en qualité de pauvre. 
-   Elle rejoint le petit groupe de « La Sagesse » constitué par Montfort qui lui fait prendre comme habit le vêtement des pauvres. 

-   Son entré à l’hôpital comme pauvre renverse sa condition sociale et convertit radicalement sa vie. Cela traduit sa profonde sensibilité à la condition des pauvres et le besoin qu’elle a senti d’une présence d’amour et de fraternité au cœur de cette pauvre Babylone.
-   Marie-Louise apprend à être la servante de tous dans un don de soi docile et simple. Elle abandonne tout pour acquérir le seul trésor du Christ Sagesse. 
10 ans à l’hôpital général de Poitiers 1703 - 1713
-   « La Sagesse » est dissoute : les gouvernantes ont de plus en plus de mal à supporter ce groupe. 
-   Mais la position de Louis-Marie devient encore plus difficile. Critiqué à l’intérieur de l’hôpital, décrié en ville, il s’interroge sur la conduite à tenir. Il demande conseil à l’évêque, à son confesseur et c’est à Marie-Louise qu’il s’en remet dans une démarche de confiance.
-   Il quitte Poitiers. 

-   Le cœur désolé mais sans hésiter comme si la question ne la concernait pas, elle conseille à Louis-Marie de partir. 
-   Elle accueille la parole de Montfort lorsqu’il quitte l’hôpital : « Ma fille, ne sortez pas de cette maison de dix ans. Quand l’établissement des Filles de la Sagesse ne se ferait qu’au bout de ce terme, Dieu serait satisfait et ses desseins sur vous seraient accomplis. » 

-   Marie-Louise reste à l’hôpital, fidèle à partager la condition des pauvres. Seule maintenant que Montfort est parti, comme abandonnée, elle va vivre le « Dieu seul » cher à Louis-Marie. 
-   10 années où elle va faire merveille. Active, silencieuse, maîtresse d’elle-même, elle se prodigue sans compter tout en suivant la Règle, car ce n’est pas y manquer que de savoir sous le coup de la nécessité « quitter Dieu pour Dieu ».
-   Lors d’un terrible hiver (en 1709 ?), quand les vagabonds tenaillés par le froid et la faim, se présentent à la porte de l’hôpital et que les réserves sont épuisées, on l’entend murmurer : « Ah! Je voudrais être étoffe pour les vêtir ». 

Quitter Poitiers pour La Rochelle 
1715
- Dans une lettre qu’elle reçoit de Louis-Marie, celui-ci lui demande de « quitter Poitiers pour la Rochelle » où l’évêque lui propose de travailler à la fondation d’écoles de charité.
-   Partir de l’hôpital où pendant près de dix ans, elle a œuvré pour le service des pauvres et au moment où tout ce travail commence à porter du fruit ? Alors qu’elle est fort appréciée du gouvernement de l’hôpital qui compte sur Marie-Louise pour gérer la vie courante car on remarque sa compétence ? Partir, alors qu’elle a durement appris, dans l’obscurité et la patience, à rester ?
-   Avec Sr Conception (Catherine Brunet), elles arrivent à deux à La Rochelle pour instruire les enfants. Marie-Louise y consacre ses qualités de calme, de douceur et de psychologie. Bien vite, les classes accueillent avec succès les enfants pauvres.

-   Lutte intérieure qui passe par l’obéissance, le détachement, la disponibilité
-   Ce mouvement d’écoute des appels de l’esprit et d’attention aux événements marquera toutes les initiatives de Marie-Louise par la suite.

Mort du P. de Montfort et établissement de la Congrégation
1716 - 1722
Montfort meurt, comme le grain semé en terre. La famille Montfortaine est alors bien petite et fragile… Il y a, en tout et pour tout, cette unique communauté desFilles de la Sagesse de La Rochelle. En 1719, celles-ci sont rappelées pour l’administration de l’hôpital de Poitiers. Est-ce la réalisation de la promesse de Louis-Marie : « On vous redemandera à Poitiers » ?
-   Marie-Louise retourne avec deux compagnes à Poitiers où elle retrouve avec émotion son office. Mais à la signature du contrat avec l’administration : surprise ! L’ouverture d’un noviciat inclut deux conditions que Marie-Louise ne peut accepter : 
* la direction de l’hôpital nommera perpétuellement la supérieure
* la moitié de la dot des novices reviendrait de droit à l’hôpital. 
Marie-Louise refuse de lier ainsi la congrégation, d’une part, à l’Administration de l’hôpital et, d’autre part, au diocèse, et se montre particulièrement déterminée face à toutes ces pressions en demeurant fidèle aux intentions de Louis-Marie. 
-   Cependant demeure la question de l’installation des Filles de la Sagesse : où donc établir la pépinière que Louis-Marie avait prophétisée pour garantir l’avenir de la congrégation ? Elle est déjà partie de la Rochelle et se voit dans l’impossibilité de continuer à Poitiers !

-   Nouvelle rupture dans le cheminement de Marie-Louise ! Là encore Marie-Louise est attentive au souffle de l’Esprit. Jacques Goudeau, tisserand du quartier, à qui Montfort avait confié la prière à Montbernage, lui souffle alors d’aller à St Laurent. C’est comme une lumière pour l’humble et prudente Marie-Louise. Avec l’aide de Mme de Bouillé, le voyage s’organise. Vue l’insécurité des débuts, Marie-Louise tient tout de même à préciser les termes du contrat : « Les Filles de la Sagesse se proposent, sans engagement ni contrainte, à instruire les jeunes filles et à faire du bien aux pauvres, autant qu’il sera en leur pouvoir de le faire ».
-   Les Filles de la Sagesse vont vivre à la maison longue dans la pauvreté et la prière.
Le temps des fondations
1724 - 1750
-  Les fondations de 35 communautés de Filles de la Sagesse vont s’enchaîner dans les écoles ou les hôpitaux = pour l’instruction des enfants et le soin despauvres : les fondations les plus marquantes : St Laurent, Rennes, Dinan, l’Ile de Ré, Niort, l’Ile d’Oléron, Poitiers.



-   Pour elle, le temps est venu de laisser essaimer la ruche : elle a patiemment fondé l’édifice veillant à une solide formation personnelle, communautaire, spirituelle des sœurs. Attentive à ce que chacune acquière des compétences professionnelles (à l’école, à la pharmacie, auprès des malades), elle veille surtout à leur apprendre le service à la manière dont l’a vécu Louis-Marie.

-   Ne répète-t-elle pas qu’elle « préfère manquer avec ses filles que de voir souffrir les malheureux » ? Elle peut les envoyer révéler l’amour de la Sagesse à l’humanité souffrante.
-   Elle vit l’intimité avec son Dieu dans le feu de l’action où elle trouve sa nourriture pour devenir « une demeure qui puisse plaire à Dieu ». Elle vit ainsi son attrait pour le recueillement.

Fondation au Château d’Oléron
1733
-  Marie-Louise accepte d’aller gouverner, au Château d’Oléron, un grand hôpital de la Marine militaire d’où les sœurs de la Charité se sont retirées après 40 ans de service. Elles ont quitté pour des motifs très valables qui pourraient aussi impressionner Marie-Louise. L’administration demande en effet que la communauté prenne tout en charge y compris la direction… Hôpital sans enfants, sans vieillards, sans pauvres, rempli de soldats et de marins, dans une île que les tempêtes d’hiver séparent du continent… 

-   7 sœurs sont là avec Marie-Louise et mènent à bien cette œuvre gigantesque. Marie-Louise y manifeste de véritables talents de chef d’entreprise. Marie-Louise reste 3 ans sur place et à son départ, remet la responsabilité à une jeune sœur.

-   Marie-louise n’avait pas le caractère impulsif de Montfort mais une sensibilité très fine aux besoins de son temps ce qui faisait de cette femme pondérée une apôtre audacieuse et entreprenante et convaincue que l’évangélisation des pauvres est le signe majeur de la venue du royaume. 

Maison des pénitentes Poitiers
1739
-  A Poitiers, l’Evêque Mgr de Foudras implore l’aide des Filles de la Sagesse pour l’œuvre des Pénitentes.
-  Et dans le contexte du temps, il n’était pas encore si courant de voir des femmes consacrées hors du cloître.
-   Marie-Louise serait prête à répondre très favorablement à cette demande mais une condition posée par l’Evêque la retient : les Sœurs devraient accepter la clôture jugée nécessaire, à cette époque, pour ce type d’établissement. Or, pour Marie-Louise, il n’est pas question de déroger à l’intuition de Louis-Marie qui a voulu des religieuses sans clôture.
-   Sa charité était lucide : elle savait être ferme lorsqu’elle pensait qu’elle pouvait susciter le dépassement ou lorsque le bien commun était en cause. Charité et compréhension n’était jamais mollesse ou laisser-aller, car, selon elle ; l’anarchie qui engendre le désordre, peut rompre l’harmonie et la qualité des relations.
La grande épreuve
1755 - 1757
-  . Deux ou trois sœurs, ayant sans doute l’ambition de prendre la succession de Marie-Louise, montent une cabale contre elle à St Laurent, chuchotant ici et là que la Chère Mère ne devrait plus être supérieure, allant jusqu’à dire qu’elle était indigne de gouverner. 
-   A tel point que le Père Besnard la réprimande en pleine assemblée de communauté et lui ordonne de se mettre à genoux au milieu du noviciat. Et Marie-Louise se tait.
-   Il faudra les conseils avisés d’un de ses confrères pour que la communauté retrouve la paix. 
-   Rien ne parait de l’agonie intérieure de Marie-Louise mais « elle n’a que bonté et douceur pour celles qui s’étaient laissé prendre aux belles paroles ».

St Laurent sur sèvre
1759
-  .A 75 ans, elle n’est pas malade, à peine affaiblie par l’âge, lorsqu’un accident survient qui hâtera sa mort. Butant sur un obstacle, Marie-Louise perd l’équilibre et heurte violemment le mur se déboitant l’épaule. 
-   Le médecin, venu seulement le lendemain, emploie deux heures pour remettre le membre en place et l’immobiliser. Marie-Louise reste ainsi cinquante jours, patiente et douce.
-   Quelques temps après, en sortant de la prière du soir, elle est soudain prise d’un grand frisson avec une violente douleur au côté. 
-   Marie-Louise reste alitée connaissant un affaiblissement progressif sans aucune perte de lucidité.
-    Sentant ses forces s’en aller, elle exprime le désir de faire un testament qui sera un condensé de ce qui lui semble important pour l’institut. 
-    Elle meurt le 28 avril 1759, le même mois, le même jour, à la même heure et dans le même lieu que le Père de Montfort… 43 ans plus tard (durée de la vie du P. de Montfort).
















































PARCOURS DE BASE AMI(E)S DE LASAGESSE

ETAPE 2              Vers la Sagesse avec Louis-Marie et Marie-Louise

RENCONTRE   3

  1. TITRE DE LA RENCONTRE : 
            Leur vie spirituelle : deux vies consacrées à la Sagesse 
            par les mains de Marie

2.   OBJECTIF DE LA RENCONTRE : 
Découvrir qui est la Sagesse pour Louis-Marie et Marie-Louise et quel secret      Montfort propose pour la trouver.

3.   DURÉE DE LA RENCONTRE : 2 h

4.   MATÉRIEL REQUIS : 

5.   DÉROULEMENT DE LA RENCONTRE :

1e  Mise en route de la rencontre
S’accueillir les uns les autres. 

2e  Thème de la rencontre : Consécration à la Sagesse
A – « Remue-méninges »  chaque ami(e) partage ce qui lui vient à l’esprit quand on parle de consécration. 
Quels sont les domaines de nos vies où on parle de consécration, consacrer… ?
Faire ressortir les points forts : se donner, se donner totalement, don, valeur, caractère sacré… 

B - A partir du travail fait pour le « Pour aller plus loin », chacun(e) partage en quoi on peut dire que les vies de Louis-Marie et Marie-Louise sont consacrées au Seigneur. Chacun(e) peut évoquer l’évènement le plus signifiant de la vie de Montfort ou de Marie-Louise qui traduit, selon lui, cette consécration de leur personne à Jésus-Christ.

Les animateurs font une synthèse : les différentes facettes de la relation au Christ ainsi mises en évidence et combien l’expérience spirituelle de l’un et de l’autre est liée au mystère de l’incarnation qui pour le Père de Montfort est le cœur de sa vie spirituelle et la voie d’accès à la Sagesse. Ainsi pour le Père de Montfort, l’expression « Sagesse éternelle et incarnée » revient comme un leitmotiv. Elle est pour lui comme la carte d’identité de Jésus de Nazareth.

C - Montfort nous révèle un secret, un chemin pour aller plus directement à Jésus : A Jésus par Marie !
Traité de la Vraie Dévotion n° 1, 14-17, 61 et 62 

Travail de groupe sur ces n° du Traité de la Vraie Dévotion :
Quelles sont les raisons évoquées par le P. de Montfort pour proposer Marie comme chemin sûr, aisé pour aller à Jésus ?

3e Temps d’intériorité : prière, réflexion
Prière mariale (Ave Maria, Hymne acathiste, Rosaire…) :
-        Méditer « un mystère de la vie du Seigneur vu à travers le cœur de celle qui fut la plus proche du Seigneur » (Paul VI – Exhortation apostolique sur le culte marial)
4e  Temps d’intégration : « Pour aller plus loin »
Repérer dans la vie de Louis-Marie et de Marie-Louise, dans quel contexte, le premier a dit « Ouvrez à Jésus-Christ! » et la seconde « Si j’étais étoffe, je me donnerais aux pauvres ».
Qu’est-ce que cela nous dit de leur manière de vivre leur consécration ? 




















PARCOURS DE BASE AMI(E)S DE LASAGESSE

ÉTAPE 2               Vers la Sagesse avec Louis-Marie et Marie-Louise

RENCONTRE  4

1.   TITRE DE LA RENCONTRE : 
            Deux vies missionnaires dévorées d’amour pour les pauvres.

2.   OBJECTIFS DE LA RENCONTRE : 
Découvrir Louis-Marie et Marie-Louise dans leur amour pour les pauvres et dans           leur service des plus démunis 
Faire connaissance avec le 3èmeélément de l’identité des Ami(e)s de la Sagesse

3.   DURÉE DE LA RENCONTRE : 2 h

4.   MATÉRIEL REQUIS : 

5.   DÉROULEMENT DE LA RENCONTRE :

1e  Mise en route de la rencontre
Chacun(e) partage ce que la recherche sur les phrases « Ouvrez à Jésus-Christ! » et « Si j’étais étoffe, je me donnerais aux pauvres » leur a fait découvrir.

2e  Thème de la rencontre : Relation de Montfort et Marie-Louise avec les pauvres.

A - Travail par deux :
            1 – choisir un épisode de la vie de Montfort ou de Marie-Louise retraçant la relation de l’un ou de l’autre aux pauvres (faisant en sorte que sur l’ensemble du groupe, il y ait des exemples chez Montfort et chez Marie-Louise)
            2 – repérer les caractéristiques de cette relation aux pauvres

B - Puis partage en assemblée :
L’animatrice ressaisit cela et met en évidence les caractéristiques principales :
  • Jésus ou le malheureux c’est tout un : le pauvre c’est Jésus et Jésus c’est le pauvre.
  • Ayant pour eux des gestes de tendresse, de respect, de compassion au point parfois de paraître déplacés mais qui feront dire d’eux « le bon P. de Montfort », « la bonne Mère Jésus »
  • Ils prennent eux-mêmes la condition de pauvres pour être à la ressemblance du Christ.
  • Soin des pauvres dans toute leur personne : les corps, les âmes et dans leurs relations et environnement (question de justice)
D’où :
chez Montfort et Marie-Louise :
            [l’option pour les pauvres est une réelle conséquence de la rencontre avec la Sagesse
[mais aussi que le service des pauvres passe par l’expérience personnelle de la faiblesse / pauvreté

C - Avec ce regard, aborder le 3èmeélément d’identité des Ami(e)s
Etre Ami(e) de la Sagesse, c’est se soucier de toutes formes de pauvreté et d’injustice
Comment chacun reçoit cet élément d’identité ? Sentiments qui nous habitent ? Réactions, questions…

3e Temps d’intériorité : prière, réflexion
Les pauvres, souvent oubliés dans la littérature classique, tiennent dans la Bible une place considérable. La pauvreté dont parle la Bible n’est pas seulement une condition économique et sociale, ce peut être aussi une disposition intérieure, une attitude d’âme des pauvres de Yahweh autrement dit de ceux qui se tournent vers Dieu, qui attendent de lui leur salut. 
Méditer sur la place des « pauvres » dans la Bible en l’un ou l’autre des aspects suivants :

-        Is 61,1 : les destinataires de la Bonne Nouvelle sont les pauvres. 
ou
-        Mt 23, 23 / Is 10, 1-2 / Jr 22, 13-17 / Ex 22, 20-26 / Dt 15, 7-15 / Pr 22, 22-23 / Si 3,30 – 4, 10 : exigences de la justice sociale et des devoirs envers les pauvres.
ou
-        Jc 2, 5 : Jésus veut faire reconnaître en eux les héritiers privilégiés du Royaume qu’il annonce.
ou
-        Luc 1, 46-55 : Comme le chante Marie, l’heure est venue où vont se réaliser les promesses d’autrefois.
ou
-        1 Jn 3, 17 / Mt 25 : le service des pauvres est une expression de notre amour pour Jésus.

4e  Temps d’intégration : « Pour aller plus loin »
Pour la prochaine rencontre, chacun(e) apporte une représentation de la Croix qui lui parle, qui est importante pour lui.  




PARCOURS DE BASE AMI(E)S DE LASAGESSE

ETAPE 2              Vers la Sagesse avec Louis-Marie et Marie-Louise

RENCONTRE  5

1.   TITRE DE LA RENCONTRE : 
            Au cœur de la spiritualité de Louis-Marie et Marie-Louise : la Croix.

2.   OBJECTIF DE LA RENCONTRE : 
Découvrir  la Croix de la Sagesse au cœur  de l’expérience mystique de Louis-  Marie et de Marie-Louise comme signe de l’Amour suprême.

3.   DURÉE DE LA RENCONTRE : 2 heures

4.   MATÉRIEL REQUIS : tableau et feutres de différentes couleurs

5.   DÉROULEMENT DE LA RENCONTRE :

1e  Mise en route de la rencontre
Chacun(e) présente la représentation de la Croix qu’il a apportée. En quoi, elle le touche ? Pourquoi il (elle) l’a choisie ? Qu’est-ce qu’elle représente pour lui (elle) ?

2e  Thème de la rencontre : Le mystère de la croix dans nos vies de baptisés

A - Élargir le partagedu retour sur le « Pour aller plus loin » en donnant quelques éléments du sens de la Croix dans l’histoire de l’Eglise. (Annexe 1). 

B - Expériences de la Croix :

1 - Chacun(e) fait l’expérience dans sa vie d’être confronté(e) à la souffrance sous une forme ou sous une autre (voir les exemples présentés par le P. de Montfort dans l’annexe 1) que nous pouvons vivre comme autant d’obstacles à la vie. 
Ceux qui le souhaitent peuvent partager ce qui a été ou ce qui est obstacle dans leur vie. 
Noter sur un tableau un mot signifiant pour chaque expression de telle manière à former une croix. 

2 - Mais, nous avons pu faire l’expérience que ces obstacles n’ont pas le dernier mot : 
expériences de passages = expériences pascales, Pâque signifiant le passage de la Mer Rouge pour le peuple hébreu et le passage de la mort à la résurrection pour Jésus.
Ceux qui le souhaitent peuvent s’exprimer sur ces passages vécus… en terme de réconciliation, de dépassement, d’ouverture, de paix…
Noter sur le même tableau en une autre couleur un mot par expression (en intercalant ces mots avec ceux précédemment écrits).


3e Temps d’intériorité : prière, réflexion
-        Contempler la croix formée par l’expression des uns et des autres. Y reconnaitre Jésus en croix les bras étendus, ouverts pour aimer.
ou
-        Faire le parallèle avec la Croix de Poitiers.
ou
-        Méditer à partir d’un passage de la vie de Montfort (le Calvaire de Pontchâteau en annexe 2) ou de la vie de Marie-Louise. 

4e  Temps d’intégration : « Pour aller plus loin »
Pour la prochaine rencontre, chacun(e) prépare son bilan.  




ÉTAPE 2            RENCONTRE   5                                                            annexe 1

La Croix dans l’histoire de l’Eglise


Si Jésus et ses disciples après lui n’ont pas édulcoré le scandale de la Croix, c’est qu’un mystère caché lui conférait un sens. C’est pourquoi elle a été choisie comme « signe » chrétien. Signe de quoi ?

Dès la mort du Christ et jusqu’à l’an mille, la croix était représentée sans l’image du corps crucifié de Jésus Christ. Elle était le symbole de relations de toutes sortes :
_Relations verticales
            L’arbre de vie
            Lien entre sous terre, terre et ciel

_Relations horizontales – relations avec la création
            Réconciliation
            Union les un(e)s avec les autres
            Largesse et universalité de l’embrassement de la Sagesse

De l’an mille jusqu’à présent, la croix est presque toujours représentée avec la figure de Jésus crucifié. Cela correspond à la période où on a développé la dévotion populaire du chemin de croix : contempler les souffrances du Christ, identification profonde entre les souffrances du Christ et les souffrances du monde.
La première réponse qui nous est demandée est de contempler les souffrances de Jésus afin d’être capables de nous plonger dans les souffrances de notre monde contemporain. Montfort, lui-même, indique le lien :
« Tout ce que nous souffrons, Jésus a déjà souffert avant nous. Sa croix était composée :
-      des pertes de biens (être réduit à l’aumône)
-      des humiliations, des mépris (être accablé de calomnies)
-      des douleurs, des maladies et des peines spirituelles (être étendu sur un lit ou être en proie aux tentations, aux sécheresses, aux abandons et aux autres peines de l’esprit)
-      composée en sa largeur de toutes les circonstances les plus dures et les plus amères, soit de da la part de ses amis, de ses domestiques, de ses parents…
-      composée en sa longueur d’une certaine durée de mois ou de jours… »
LAC 18           
ASE 158, 159, 162
La croix est plus vue comme centre et source de notre compassion.

La croix est l’expression suprême de l’amour de Dieu pour l’humanité. Il a été jusque là par amour. Elle nous met en solidarité avec la souffrance de l’humanité pour « aimer comme Dieu ». 

ÉTAPE 2                  RENCONTRE 5                                                                   annexe 2


La croix dans la vie de Louis-Marie


Louis-Marie et le Calvaire de Pontchâteau : porter sa croix

-      le calvaire est construit (tant d’énergies déployées) et le 14 septembre 1710 l’évêque interdit de bénir le calvaire.
-      Aussitôt Louis-Marie part auprès de l’évêque : démarche infructueuse et inutile
-      Pendant ce temps, la fête se fait mais sans la bénédiction.
-      Une semaine plus tard, à la fin d’une mission à St Molf, l’évêque lui interdit de continuer.
-      Des accusations sont portées contre lui qui le rendent suspect aux yeux de l’évêque.
-      La cour envoie l’ordre de démolir le calvaire

Face à cet échec, avec son tempérament vif et radical, comment réagit Louis-Marie ?
-      patience héroïque sans murmure ni plainte
-      égalité d’âme, paix inaltérable, sérénité
-      soumission à la Providence
-      courage surhumain
Tels sont les propos utilisés dans les biographies.

Quel chemin a-t-il découvert ?? Le chemin même du Christ : l’amour qui va jusqu’au bout, jusqu’à livrer sa vie, jusqu’à se dépouiller (hymne aux Philippiens), jusqu’à se faire esclave (lavement des pieds) chemin de vie qui prend à l’envers les convenances et réactions premières, là où la porte est étroite…

Pour le Père de Montfort, l’expérience de la Sagesse est liée à son expérience de la croix. Sa découverte de la Sagesse s’enracine profondément dans le mystère de Jésus-Crucifié. Il découvre au cœur des croix humaines la présence du Crucifié. Il ne peut plus séparer la Sagesse de la Croix. Dans cette expérience, Louis-Marie puise force et courage pour lutter car la croix est un combat. Aussi la spiritualité du P. de Montfort sur la croix, est profondément liée à l’expérience qu’il fait de la croix dans sa propre vie. 













PARCOURS DE BASE AMI(E)S DE LASAGESSE

ETAPE 2              Vers la Sagesse avec Louis-Marie et Marie-Louise

RENCONTRE BILAN

1.  TITRE DE LA RENCONTRE : 
                  Bilan de l’étape II

2.   OBJECTIFS DE LA RENCONTRE : 
                        Faire le bilan de l’étape.
                        Discerner comment l’expérience spirituelle de Montfort et Marie-Louise                           me rejoint et me parle de ma propre expérience spirituelle

3.   DURÉE DE LA RENCONTRE :        2 heures

4.   MATÉRIEL REQUIS :

5.   DÉROULEMENT DE LA RENCONTRE :

1e  Introduction
Prendre le temps de s’accueillir.
 2e  Contenu de la rencontre 
Temps de partage en groupe à partir de la grille de relecture remise à la rencontre précédente et travaillée par chacun en vue de cette rencontre.

4e  Temps d’intériorité : prière d’action de grâce
Prier à partir de Proverbes 8 et/ou ASE 70-71
Rendre grâce pour la manière dont la Sagesse rejoint chacun(e) dans sa vie, dans la découverte de l’expérience spirituelle de Montfort et Marie-Louise, la manière dont elle me rejoint à ce carrefour de ma vie.

5e  Temps d’intégration : 











ÉTAPE 2          RENCONTRE BILAN                                                                  annexe 1

Grille de Relecture


Au cours de cette étape II de notre parcours, nous avons découvert comment un homme et une femme ont fait l’expérience de se mettre à la suite de Jésus-Christ, Sagesse de Dieu et comment ils peuvent nous guider sur notre propre chemin de foi. 

Il est bon maintenant de regarder ce chemin parcouru et de faire mémoire de ce que nous en avons reçu pour nourrir notre cheminement comme Ami(e) de la Sagesse. 


1 - Quel est l’élément marquant de l’expérience humaine et spirituelle du P. de Montfort que je retiens et qui me parle particulièrement ?


2 - Quel est l’élément marquant de l’expérience humaine et spirituelle de Marie-Louise Trichet que je retiens et qui me parle particulièrement ?


3 - Des différents éléments de la spiritualité Montfortaine découverts au cours de cette étape (Jésus-Christ contemplé à travers les traits de la Sagesse, à Jésus par Marie, la Croix, l’amour des pauvres) qu’est-ce que je retiens comme déterminant pour discerner mon propre cheminement spirituel ? Comment cela me parle-t-il ? Comment cela m’aide-t-il à avancer dans ma vocation chrétienne?


4 - Lors de la rencontre internationale de 2008, les Ami(e)s de la Sagesse ont reconnu « l’amour pour les pauvres et le service des plus démunis dans la vie de Louis-Marie et Marie-Louise » comme élément déterminant de l’identité des Ami(e)s de la Sagesse. Comment je me situe par rapport à cet élément d’identité ? Comment cela me rejoint ou m’interroge ?

5 - En quoi ce que j’ai découvert au cours de cette étape, convertit mon regard sur Dieu, sur les autres et sur moi-même ?



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